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Hajja Fatna Bent Houcine et
l'Aïta :
Sommaire:
Hajja
Fatna:
Hajja allah yrhmha est passée à Toulouse
en 2000. Le directeur d'une radio Toulousaine me l'a présenté.
J'ai été surpris de savoir qu'elle était amie de mon père et ses
amis les Ouled Dazia, Kappour etc. Allah y rham ljamiaa (Malek)
le
journal al massaa du 31 / 05 / 2007
A lire aussi, l'article sur le site: http://www.lejournal-hebdo.com/article.php3?id_article=3777
Safi célèbre l'art de l'aïta
· Coup d’envoi du festival ce vendredi
· Objectif: Réhabiliter poésie orale et musique traditionnelle
LA VIe édition du Festival de l’art de l’aïta s’ouvre
aujourd’hui à Safi. Jusqu’au 12 août, cette manifestation
réunira les plus prestigieuses troupes de chikhates, ces fameuses
chanteuses et danseuses populaires.
Cette édition organisée par le ministère de la Culture rend
hommage à Hajja Latifa al-Makhloufi, une des figures de proue de
cet art ancestral. Hajja Hammounia et Mustapha El Bidaoui sont
également à l’honneur. La manifestation se déroule aussi sur le
thème «L’art de l’aïta, origines et prolongements».
Les organisations proposent, cette année, un programme riche et
varié qui se décline en trois soirées. Pour ce faire, une grande
scène a été érigée place Moulay-Youssef près des remparts
portugais. La première représentation verra la participation de
trois groupes. Il s’agit des Houariate de Safi, des Laabat de
Settat et de la troupe des Slimaniate. D’autre part, Ouled Ben
Aguida, suivi de Mustapha El Bidaoui et de Khout Lâalam se
produiront durant la mégasoirée de samedi. Les spectateurs,
certainement très nombreux, pourront apprécier également les
prestations du groupe Mazagan, de Khadija Margoum et de Mustapha
Bourgogne, dimanche lors de la soirée de clôture.
Et en marge du festival, une conférence, qui reprendra le thème de
cette édition, verra la participation de plusieurs intervenants
historiens et chercheurs. Il s’agit notamment de Hassan Bahraoui,
universitaire, d’Ali Essafi, journaliste à la SNRT, de Salem
Kouindi et Khaled Khodari, tous deux chercheurs.
Le choix de la ville de Safi par le ministère de la Culture, pour
promouvoir et sauvegarder cet art populaire, n’est pas un hasard.
La région est connue par l’une des fameuses aïta, nommée «hasbaouiya»
Cette appellation tire son origine du toponyme Al-Hasba. C’était
une localité commandée jadis par le célèbre caïd Aïssa Ibn
Omar al-Abdi. D’ailleurs, les paroles de plusieurs « ayoutes »
(poèmes chantés) relatent l’histoire des conflits entre ce caïd
et des tribus de cette région au début du XXe siècle.
Cette partie de l’Histoire marocaine fait aussi l’objet d’un
film que le cinéaste Hamid Zoughi tourne actuellement. Il s’agit
de «Kharboucha, ou May Doum Hal » (Kharboucha ou rien n’est
éternel). Kharboucha est un personnage légendaire de la région de
Safi. C’est une chikha qui « n’avait pas froid aux yeux » et
qui n’hésitait pas à chanter contre l’injustice. Ses chansons
avaient pour cible principale le tyrannique caïd Aïssa Ben Omar.
Ce dernier faisait régner la loi du colonisateur français dans la
région. Seule rescapée d’une tuerie menée par une tribu adverse
et qui décima toutes les femmes de son clan, Kharboucha garda une
rage et une force qui s’exprimaient dans sa prose chantée. Cette
femme n’était pas belle car elle avait le visage marqué par la
petite vérole. Mais sa voix la rendait envoûtante. Par ses chants,
elle appela les hommes de sa tribu – les Ouled Zid- à se rebeller
contre le despotisme. La riposte, en 1922, du caïd Aïssa fut
terrible. Il fit emmurer vivante Kharboucha, le jour même de ses
noces. C’est cette histoire devenue mythique qui a été
reproduite au théâtre et maintenant adaptée pour le grand écran.
De son côté, Hassan Najmi a réalisé un essai en langue arabe,
aux éditions Toubkal, intitulé « Al-Aita, poésie orale et
musique traditionnelle au Maroc ». Cet ouvrage retrace les origines
de cette musique de la plaine qui a pris naissance dans le domaine
des tribus Abda, Doukkala et Chaouia au gré des fêtes et des
circonstances. Il s’agit par ailleurs de reconstituer l’histoire
de cet art de la fête depuis l’installation des Arabes parmi les
tribus amazigh, et la naissance du «darija» (dialecte) sur le
littoral atlantique entre Casablanca et Safi.
L’objectif de l’écrivain est la perpétuation de la mémoire d’une
culture et d’une poésie dont les auteurs demeurent anonymes.
De notre correspondant, Mohamed Ramdani / Extrait de l'economiste
édition électronique du 10/08/2007

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