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L'industrie régionale

Sommaire:
L'industrie sucrière au Maroc, une histoire et une réalité
La campagne betteravière prend fin à Doukkala

A Doukkala, la falaise de Jorf Lasfar risque

L'industrie sucrière au Maroc, une histoire et une réalité

05.08.2006

Vers 1930, certains agriculteurs ont tenté de cultiver la betterave à sucre au Maroc, ce fut purement et simplement à titre d'expérience. Cette culture a été développée sur le plateau de Meknès à une échelle relativement peu étendue, car cette betterave était utilisée uniquement pour la production d'alcool. Aucun effort n'a été tenté pour la véritable production du sucre au Maroc.
A cette époque, des raffineries ont été construites à Casablanca et Tétouan pour travailler le sucre brut, mais il s'agissait de sucre de canne importé de colonies tropicales ou des Caraïbes.
La proclamation de l'Indépendance du Maroc en 1956, a suscité un nouvel examen du problème du sucre. Le gouvernement convaincu de la nécessité de diminuer les importations était bien décidé à entreprendre l'étude de la production du sucre sur place ce qui présente de nombreux avantages économiques, financiers et sociaux.
En outre l'Etat peut, sur le plan commercial, utiliser des produits non rentables dans leur forme primaire tels l'anthracite et la pierre à choux et d'autre part animer les entreprises marocaines. Cette production présentait également l'avantage pour les agriculteurs et particulièrement pour les petits fellahs soucieux d'améliorer leur exploitation.
La production du sucre au Maroc remonte à un passé lointain.
Déjà au VIIe siècle, les Arabes dans la marche victorieuse des étendards verts de l'Islam avaient aux pays du Maghreb la culture de sucre du Maroc. La production sucrière de la Vallée de l'Oued Souss et la plaine du Haouz.
C'était la Reine Elisabeth d'Angleterre qui exigeait exclusivement le « sucre de Marrakech ». Au XIXe siècle, le Maroc avait cessé d'être noté sur le marché mondial comme producteur et exportateur du sucre. Mais parallèlement, les importations du sucre commencent à s'accroître au fur et à mesure que la consommation du thé prenait de l'importance mais le souvenir de la production maghrébine est restée toujours vivant.
Les expériences sur les conditions de la culture de la betterave eurent lieu au temps du protectorat. A partir de 1956, elles furent considérablement intensifiées et expérimentées à une échelle beaucoup plus limitée dans les périmètres de Tadla et des Abda Doukkala.
Une grande partie était importée sous forme de sucre brut de canne qui était ensuite raffiné dans les raffineries de Casablanca et de Tétouan.
Le reste sous forme de pins morceaux ou cristaux était importé de France et de Belgique.
La dépense en devise pour l'achat du sucre à l'extérieur même lorsqu'il ne s'agit que de sucre brut constituait pour le pays une très lourde charge.
Ces devises pouvaient être employées avec plus de profit pour des investissements d'importance tels que les équipements d'irrigation, l'installation des entreprises industrielles et la modernisation de l'agriculture. Du fait que rien n'empêchait de baser l'industrie sucrière sur la betterave du pays, les autorités du Royaume se sont occupées de ce problème.
La question qui se posait était de savoir dans quelles régions du Maroc, outre le polygone betteravière de Sidi Sliman, envisager cette culture.
Dans le périmètre de Tadla et éventuellement celui du Gharb dans les parties du Nord et de l'Oued situées en dehors du polygone betteravier des Abda Doukkala particulièrement dans le secteur de l'Oued Faregh et de Sidi Bennour. Et c'est ainsi que nous avons acquis, aujourd'hui notre indépendance sucrière.

Abdelkader Belcadi | LE MATIN

Nos remerciements à Abida pour ce document.

Re: Les Ami(e)s de Sidi Bennour et sa Région
Auteur: ouled jerrar [MP]  
Date: le 21 août 2007 à 16h50
Maroc: La campagne betteravière prend fin à Doukkala

Libération (Casablanca)
24 Juillet 2007
Publié sur le forum de l'ASBR, le 24 Juillet 2007, par Abdelkrim Mouhoub

La betterave à sucre constitue, au niveau de la région des Doukkala, un secteur de grande importance. La production en occupe une superficie s'élevant à plus de 20.274 hectares contre 21.494 ha en 2006.
Contrairement à la campagne précédente, les conditions climatiques étant loin de satisfaire le secteur betteravier, ont affecté le processus de production.
La consommation d'eau d'irrigation destinée aux cultures retenues par la commission provinciale d'agriculture a atteint 158 M m3, soit 48% de la dotation totale accordée au périmètre des Doukkala Abda. Il est à signaler que les dotations en eau d'irrigation sont de 331M m3 contre 345M m3 en 2006 et 500M m3 en 2005. Ainsi le nombre d'irrigations reçues tourne-t-il autour de 7 en moyenne.
Outre les aléas climatiques, l'utilisation des ressources hydriques par les cultures céréalières était également un autre facteur dont l'impact négatif sur la productivité était non négligeable. Les résultats de la campagne 2007, dont la durée de réception de la betterave est de 79 jours contre 126 jours en 2006, enregistrés cette année, à en croire M. Berramou, directeur des sucreries des Doukkala, sont satisfaisants pour la Cosumar. En effet, le tonnage réceptionné est de 1.008.893,54 tonnes contre 1.257.287 tonnes en 2006 ; soit 12.771 tonnes brut par jour contre 9.978 T B/j l'année dernière.
Pour le rendement, la proportionnelle est évidente : la productivité est d'autant moins importante qu'il pleut moins : le rendement racine moyen est au mois de juillet courant de 50,192 tonnes par hectare contre 59,8 t/ha en 2006. Cependant le revenu moyen de l'agriculteur est de 18 811 dh/ha contre 18 233 dh/ha en 2006. Durant la campagne betteravière, le traitement moyen journalier, a déclaré M. Berramou, est de 12.376 tonnes contre 9.835 tonnes en 2006. Le maximum atteint lors de cette campagne est de 15.200 tonnes contre 13 500 en 2006. L'activité betteravière constitue par les effets induits sur l'agriculture, l'élevage, le transport et autres, un véritable levier de développement. Cette vocation des Doukkala a été réaffirmée par la signature, le 14 novembre 2003, rappelle Jalal Eddine, d'une convention par laquelle l'Association des producteurs betteraviers et la Chambre de l'Agriculture s'engagent à réserver une superficie de 24.000 hectares à la culture de la betterave et à allouer la priorité de l'eau d'irrigation en cas de sécheresse, à un minimum de 21.000 hectares pour la culture de la betterave.
Avant l'extension de la sucrerie des Doukkala à Sidi Bennour, celle-ci rejetait vers les bassins situés dans son périmètre des écumes résultant de l'épuration calcocarbonique des jus de betterave, des eaux boueuses provenant du lavage de la betterave et des effluents occasionnés par la régénération des résines. La sucrerie rejetait également vers l'atmosphère des fumées de combustion du fuel dans les chaudières et les fours à pulpes.
Pour la mise à niveau environnementale de sa sucrerie de Sidi Bennour, le Groupe Cosumar a dépensé près de 40 millions de dirhams (20 M dh pour les rejets solides, 12 pour les rejets liquides et 8 pour les rejets gazeux) lors du projet d'optimisation des sucreries.
Pour maîtriser les rejets liquides, la sucrerie a promis la consommation de l'eau dans son processus de fabrication.
Ainsi, la consommation de l'eau aurait passé de 26,5 m3%/tonne betterave contre 36,81 enregistrée en 2006. La consommation du fuel, principal responsable des émissions gazeuses aurait suivi, elle aussi, une tendance baissière.

A Doukkala, la falaise de Jorf Lasfar risque de s'effondrer et avec elle le premier port minéralier d'Afrique

Cet article a été publié au Journal le Matin le : 14.09.2007 | 15h18

Personne ne se soucie de la protection de l'environnement
Le Maroc dispose de 3.500 km de côtes qui représentent un atout majeur pour son développement économique et touristique. C'est dire que leur protection doit être une priorité absolue pour tout gouvernement et tout citoyen. Une dune qui disparaît par la faute de pilleurs de sable, des déchets évacués dans la mer sans traitement préalable, un bétonnage massif d'un rivage sans précaution ni souci esthétique, etc.
La facture peut être lourde pour les générations futures. Par ailleurs, le littoral maritime atlantique est un lieu toujours en mutation, car exposé au Nord, en permanence, à l‘agressivité des courants et houles de l'Océan qui modèle et façonne ses contours. Ici, la mer avance, rognant des portions de terres utiles; là, elle recule laissant derrière elle un territoire ensablé. Et là-bas, elle s'attaque aux falaises, les déchiquetant sans remords et pouvant causer des dégâts incalculables.
C'est ce qui se passe dans la province d'El Jadida où une énorme faille balafre la falaise de Jorf Lasfar. Au point que si elle venait à s'effondrer, elle pourrait présenter un danger pour les installations voisines, celles du plus grand port minéralier d'Afrique. Mais en fait, les autorités provinciales des Doukkala et les responsables du port de Jorf Lasfar n'ont-ils pas remarqué que des installations portuaires pourraient être en péril au cas où la falaise de Jorf Lasfar s'effondrerait?
Dans ce contexte, notre confrère Michel Amengual, journaliste français installé à Sidi Bouzid depuis plusieurs années, toujours attentif aux questions de protection de l'environnement, porte aujourd'hui son regard sur cette échancrure qui menace de faire basculer dans l'océan des milliers de tonnes de roches et créer une situation qu'il convient d'anticiper. Et comme un énorme pan de falaises menacent de s'écrouler, Michel Amengual lance un cri de cœur pour que des mesures de précaution soient prises dans les brefs délais. Ecoutons son cri de cœur:
‹‹Le paysage est superbe, le long de cet étroit qui longe la falaise de Jorf Lasfar, en parallèle à la route côtière qui, depuis Sidi Bouzid et Moulay Abdallah, mène au port de Jorf Lasfar. La mer, en bas, beaucoup plus bas à plusieurs dizaines de mètres, donne le vertige. On se sent happé par les vagues. Quelques pêcheurs s'y aventurent dans leurs frêles embarcations qui paraissent si petites de là-haut…Et le cœur bien accroché, quelques pêcheurs plongent leurs hameçons dans le vide, avec le bruit sec du plomb qui cogne l'eau… Au loin, les fumerolles des cheminées de la centrale thermique de Jorf Lasfar manifestent un territoire qui grouille d'activités…Et des porte-conteneurs attendent, au large, une autorisation d'accès.
C'est vrai que Jorf Lasfar passe pour être le plus grand port minéralier d'Afrique et les travaux que l'on y fait actuellement pour allonger les digues et les quais témoignent de l'ampleur que ce port prendra dans peu de temps.
La falaise semble être là depuis une éternité, avec sa couleur jaune si particulière qui a donné son nom à l'endroit: "Jorf Lasfar, la falaise jaune". On y lit les pages du temps sur sa découpe et l'on a l'impression qu'elle a encore une autre éternité devant elle…Pourtant, là, pas très loin du phare de Cap-Blanc, on est saisi d'effroi. Une faille béante! Une échancrure qui s'étale sur plus de soixante mètres de longueur et une quarantaine de mètres de profondeur…jusqu'à l'assise.
Un abîme!… Impossible de regarder au fond, tant c'est impressionnant! Avec un bloc de près de dix mille mètres cubes de roches fragiles qui menacent de basculer dans l'océan. Des dizaines de milliers de tonnes! Bouchaïb, un vieux berger, emmitouflé dans son burnous couleur de terre, est là, au milieu de son maigre troupeau de moutons.
On se demande si c'est bien son troupeau qu'il surveille ou plutôt cette faille géante… "Tu sais, me dit-il, des fois j'ai l'impression que, demain, lorsque je reviendrai ici, l'endroit aura disparu…. Regarde, la faille est maintenant large de plus de trois mètres et demi et on dirait qu'elle s'amplifie centimètre par centimètre et malgré mon âge, j'ai peur quelquefois. Qu'est-ce qui se passera lorsque la falaise s'écrasera contre la mer? ".
Mustapha, le gardien du phare, a vécu lui aussi sa part de cauchemar, quand, il y a tout juste six ans, au mois de mars, alors qu'il pêchait, il entendit un grondement sourd venant du plus profond de la terre, suivi d'un immense nuage de poussière rouge….Avec ses copains pêcheurs, Noureddine et les autres, ils ont vu la terre craquer et s'entrebâiller.…L'enfer semblait s'ouvrir devant leurs yeux effrayés...Alors, dans votre rêverie de promeneur solitaire, vous échafaudez des scénarios: une telle masse de terre ne peut qu'irrésistiblement s'effondrer…quand le centre de gravité d'un tel "colosse" chavirera de l'autre côté.
Qui peut en prévoir la date si jamais cela se produirait? Mais qui peut dire que cela ne se produirait pas? En tout cas, si la falaise s'effondre d'un seul bloc, c'est sûr, cela fera des vagues. De grosses vagues. Un mini-tsunami. L'hiver, par temps mauvais, de puissantes vagues de plus de 4 mètres de haut viennent se fracasser contre les parois de la falaise …Imaginez des coups de massues de plusieurs tonnes contre une façade fissurée, combien de temps tiendra-t-elle avant de céder? Des bateaux risquent alors d'être chahutés… et peut-être quelques installations malmenées et des vies emportées? C'est certes un scénario-catastrophe. Mais sur place, au bord de la faille, on comprend mieux le danger. Et la peur - ou le vertige - de celui qui s'aventure dans ces parages.
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Mesures de précaution
De l'avis de certains spécialistes, des mesures de précaution devraient être prises et des études devraient également être menées pour sauver cette falaise avant qu'elle ne s'effondre.
Reste que ce cas n'est pas unique… Cette falaise de Jorf Lasfar constitue une menace à d'autres endroits, de façon moins spectaculaire, certes…Mais d'autres falaises, d'autres portions du littoral, dans d'autres régions du Royaume, entre Oualidia et Safi par exemples, sont aussi menacées.
Il faut que chacun d'entre nous soit vigilant. L'avenir de l'Homme passe par la protection de son environnement.
Abdelmajid Nejdi | LE MATIN

Nos remerciements, pour cet article à: N7abb-bladi [MP]; publié sur le forum ASBR le 20/08/2007

 

 

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