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Biographie:
Originaire
d'ARBAA d'AOUNATE, né à Casablanca, le 07/06/1974; Aziz est
installé à Bruxelle en Belgique.
FORMATIONS
2008
- ...
:
Formation qualifiante d'agent administratif et
d'accueil au Centre de
formation professionnelle de la Ligue Braille
(Bruxelles-Formations)
2008
- ... :
Cours de néerlandais en promotion sociale –
Uccle
2008
- ...
:
Cours de peinture à l'académie des Beaux-Arts
de Bruxelles
2007
- 2008
: Préformation
en travaux de bureau au Centre de formation
professionnelle de la Ligue Braille
(Bruxelles-Formations)
2006
– 2007
: Formation de
clown à l'académie d'art dramatique de Bruxelles
2004
- ...
:
Formation de comédien à l'académie d'art
dramatique de Bruxelles
1996
- 1998
: Formation
en massothérapie à l'institut Isis à Casablanca
1995
- 2000 :
Art dramatique au Conservatoire de Casablanca
1989
- 1992 :
Enseignement secondaire au Collège Moulay
Youssef
1994
- 1997 :
Enseignement secondaire spécialisé à
Casablanca
EXPERIENCES
PROFESSIONNELLES
2008
- ... :
Pièce
« Paparazzo » au Théâtre des Riches
Claires
Pièce « Missing » au Botanique
2007
:
Pièce « Missing » au Théâtre le
Public
2006
- ... :
Animateur
d'une émission pour enfants dans une radio locale de
Bruxelles
2006
– 2007 :
Pièce « Le Piment de la vie » au
Centre culturel Jacques Franck
2005
:
Animateur et concepteur d'une émission pour
adultes dans une radio
locale " radio elmanar, radio alwatan,"
de Bruxelles
2005
:
Court-métrage 15,00 « Le scénario presque
parfait »
2004
:
Court-métrage 2'50 « Pour ma fille »
2000
- 2001
: Tournée au
Maroc avec la troupe « Les autres » pour la pièce
« L'homme au
soleil avec Mohamed said afifi , »
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Oeuvres:
Table
des matières
Peindre dans le noir
Aziz
était une fois
Un pas vers l’inconnu
Le royaume d’Aziz
Aziz et son défi
Relever la tête
pour faire face
Pour
vous faire une idée
Pour Aziz :
.
Lorsqu’il
est devenu aveugle,
il a repris ses passions dans un monde tout noir.
Il
a utilisé ses
oreilles pour entendre le monde extérieur, ses mains pour
toucher...
Il
s’enrichit chaque jour de tout cela
Il
ne fait plus qu’un avec son art, il le vit, il le
respire, il le ressent
Il
laisse libre cours à son inspiration qui s'appuie sur
ses sentiments,
son
vécu, son imagination pour accomplir sa tâche, sa
toile.
Aziz,
Peintre SYMBOLISTE du
XXIème siècle.
Remontons
le temps,
Juste
pour un temps,
le
temps de faire connaissance avec Aziz
« Peindre
dans le noir »
L’exposition
propose les œuvres réalisées par Aziz
Makroum et se tient au musée aux arts
spontanés 27 Rue de la Constitution 1030 Bruxelles, du
4 février au 25 2010.
Cette
exposition dévoile les créations d’un artiste
non-voyant, symboliste « Peindre dans le noir
». Des tableaux très divers et originaux, à la fois décoratifs
et expressifs, sont présentés.
Vous
y verrez des œuvres en acrylique, en terre, en papier mâchés.
Certaines
des toiles seront mises à votre disposition. En tant
que voyant ou non-voyant, vous avez droit à un guide
pour vous expliquer les étapes « comment
et pourquoi » un aveugle peut peindre.
Le
noir fait partie des couleurs.
Vous
pouvez également toucher les toiles si vous le
souhaitez et même en réserver.
Aziz
était une fois...
Comme
toutes les histoires qu’on aime raconter, aux grands
comme aux petits, celle-ci commence par :
Il était une fois…
L’histoire que je vais vous
compter, se passe dans un pays des milles et une nuit...
Là où l’horizon et la mer méditerranéenne
ne font plus qu’un et vous emmènent vers les rivages
et
La chaleur de l’Afrique du Nord.
Là où Alfred Bogart et Ingrid
Bergman ont donné à cette ville, ces premières
lettres Cinématographique. Aziz est né un peu après
le début des années septante, dans un quartier très
vivant, animé 24 heures sur 24, là où les odeurs se mêlent
aux discutions des femmes du quartiers.
A peine âgé de trois ans, Aziz était
déjà le premier arrivé sur les bancs de l’école et
à chaque fois, il avait cette désagréable sensation
que l’on a quand on s’assiet sur un banc en bois
froid et humide. Juste à côté de la classe, toujours
fermée, un local, une chambre, une pièce lugubre,
triste, sinistre où la clarté n’avait pas sa place,
mais bien les élèves qui n’avaient pas bien révisé
les leçons et où les rats leurs tenaient compagnies.
Le décor est planté, le début de l’histoire son
enfance
Un pas vers l’inconnu
En 1980, Aziz rentre à l’école
normale. C’est un grand changement, se trouver parmi
énormément d’autres élèves et pourtant toujours
seul avec ses pensés, à regarder, observer, s’imprégner
de cette vie scolaire qui l’entoure. Voir ses amis qui
courent pour se blottir dans les bras de leurs parents.
Parmi les cours qu’il suivait, mais qu’il n’aimait
pas, il y avait le cours de dessin et de théâtre (eh,
oui!). La
raison en est simple et deviendra sans qu’il le sache
le moteur de certains de ces choix.
En pleine répétition pour des
sketchs, qui devait être présenté pour la fête
nationale, son professeur lui a interdit de continuer
avec eux. Tout cela parce qu’il béguaillait. Aziz
aurait voulu lui expliquer, à ce professeur, qu’il était
timide et qu’il voulait y arriver. Par après, ce sont
ces problèmes de vue qui ont commencé à le gêner, à
tel point qu’il n’arrivait plus à lire, il ne
voyait plus clair. Il a demandé la permission de
s’approcher du tableau pour pouvoir mieux comprendre,
lire. Mais il n’était pas seul en classe et
d’autres élèves étaient devant. Favoritisme pour
certain et pas pour d’autre. Cette situation délicate
allait se répéter de plus en plus souvent. Aziz, ne
savait plus quoi penser, ne savait pas ce qu’il devait
faire ? En parler…à la maison. Non, il ne se
sentait pas la force de dire « Je ne vois plus
bien ». Il imaginait la peur, l’angoisse de
ses parents face à cette terrible nouvelle.
Malgré le danger de la situation,
Aziz a continué à se battre pour cacher l’enfer
qu’il vivait au jour le jour. Je pèse mes mots en
disant « enfer » puisque parmi ses
professeurs, il y avait celui de français qui le
frappait sur la tête avec un tuyau très solide,
simplement parce qu’il ne connaissait pas
par coeur sa conjugaison. Evidemment tout le
monde a fini par se rendre compte qu’Aziz avait de
grave problème aux yeux. Il a commencé à se faire
soigner pour essayer de retrouver une meilleure vue.
Oui, en allant voir un spécialiste. Un grand spécialiste,
c’est ce qu’on a dit de lui aux parents d’Aziz.
Pour ses enfants, on veut le meilleur. Alors, ils ont été
le voir. C’était un ophtalmologue russe qui
travaillait au Maroc, Après ça Aziz, s’est retrouvé
à la campagne parmi les plantes, les animaux, les
chiens, les chats et les oiseaux. Il sentait la vie, la
nature. Il y avait cette pièce avec du papier pour écrire.
Pour écrire des histoires ou peindre sur ces feuilles
et sur la porte d’entrée. Et les conséquences étaient
à chaque fois les mêmes, punition…
La page de son adolescence tournée,
nous le retrouvons...
A 18 ans, (malgré trois opérations
entre le Maroc et la France, il est devenu aveugle.). Il
rentre dans une école adaptée pour les non-voyants. Là
c’est le début d’un difficile apprentissage du
braille. Se retrouver dans les bâtiments de cette école
toute la journée, avec les mêmes personnes, c’était
trop pesant. Il fallait pouvoir s’évader,
s’imaginer… Alors à la récréation dans son
univers, il se mettait dans son coin, il pouvait
observer les gestes, ressentir l’atmosphère qui
l’entourait. Ecouter le moindre bruit, visualiser ce
qu’on entend. Un déclic, une envie, un défi,
combattre le timide qui s’isole dans son royaume en
suivant des cours de théâtre au conservatoire de
Casablanca.
Pouvoir extérioriser, ce qui
gronde en lui. Aziz se découvre à travers
l’expression théâtrale qu’il apprend au
conservatoire. Il ne demande cas s’exprimer, ce
qu’il fera plus tard, à travers : la peinture,
le théâtre, la radio, l’écriture (scénario, conte,
récits…). A force de travail et de persévérance
Aziz réalise un rêve et c’est en 94
qu’il décroche un rôle et va jouer « Laden »
dans un théâtre ALBALADI. Dans les souvenirs qui
remontent à son inscription au conservatoire où Jean
Rhénan (Désolé je ne connais pas, mais je connais un
acteur français Jean Réno est ce le même il a joué
dans le grand bleu, les visiteurs)) suivait ses cours de
théâtre. Il m’a dit : « Je me souviens de
mon professeur d’art dramatique Mohamed Saïd AFIFI,
quand je lui ai posé cette question : Est-ce
que je peux faire du théâtre ? Parce que le
directeur du conservatoire ne voulait pas m’inscrire
et avant qu’il ne me permette d’accéder à une
classe pour suivre les cours, j’ai dû lui prouver que
j’avais ma place au sein de l’académie. La réponse
du professeur : « Oui ! Mais
bien sûr, tu peux faire du théâtre ». A ce
moment là j’ai ressenti mon cœur qui battait fort, fort,
fort et vite
de plus en plus vite.
Après avoir joué
dans plusieurs pièces de Molière,
Shakespeare, Sophocle, Alfred garé, Racine,
Corneille, mais aussi des auteurs arabes : Taoufiq
Hakim, Houri Houssine et des pièces comme Roméo et
Juliette, Timon d’Athènes, Hamlet, le Roi Lear,
Andromaque, l’Empereur, Taranja , Demande de la
pluie, Mille et une nuit…
.
La scène devient pour Aziz, une
deuxième vie. Une fois sur scène avec les comédiens,
il n’y a plus de différence : « Je
ne sens pas que je suis aveugle » pour y
arriver, il restait après les répétitions. Il prenant
le temps de trouver ses repaires, d’étudier la scène
au sens propre, comme au sens figuré. Chaque pas est
calculé, chaque position est pensée, est étudiée et
chaque silence a sa signification, a son importance, un
bruit, un son tout est emmagasiné, répertorié, classé.
Le plus petit détail a sa
signification pour Aziz.
Même les reliefs, pour lesquels le voyant ne prête
pas attention, a toute une richesse qu’Aziz exploite
comme il se doit. Tout est repère, tout est indice pour
se déplacer ainsi la chaleur des spots, mais aussi les
soupirs des comédiens tout cela ce sont des repaires
inestimables sur
scène. Oui, mais l’art ne nourrit pas toujours son
homme, surtout au début d’une carrière.
Aziz et son défi :
Après avoir bien réfléchi et
pour subvenir aux besoins de tous les jours.
Aziz poursuivit ses études en
massothérapie. Seul non-voyant à entreprendre ce type
d’étude. Il s’est retrouvé avec exclusivement des
filles. Ce fût une difficile période d’adaptation où
les élèves n’étaient pas très compréhensives
Elles ne voulaient pas être touchée par un
homme. La formatrice avait beau leur faire comprendre
qu’il était aveugle et qu’il devait bien pouvoir
pratiquer avec des camarades de classe. Rien ne pouvait
les faire changer d’avis. Jusqu’au jour où Aziz a
changé de méthode, plus souriant, il les a invitées
à manger, puis leurs a offert des places pour voir ses
spectacles. A partir de ce moment là, leurs
comportements a tout à fait changé. Pour l’examen,
qu’Aziz a réussi haut la main, c’était la
directrice qui fut son modèle sur lequel il a effectué
les différents types de massage. Après quoi, Aziz est
devenu formateur pour les personnes non voyantes, mais
aussi au bon service de la clientèle du centre.
Aziz n’a plus une minute à lui
entre le centre de massothérapie, le théâtre, le
travail sur des pièces marocaines, les textes à lire,
à apprendre, les poèmes à déclamer pour un public
aussi différent que celui du monde associatif, des
centres fermés, des hôpitaux,
des prisons ou encore pour les enfants.
Eté 2000, sous le patronage du roi
Mohamed VI et du Ministre de la culture une grande tournée
est organisée pour présenter partout dans le monde
rurale du Maroc une pièce de théâtre : « L’homme
de soleil ». En reconnaissance du talent exprimé
au travers de cette pièce Aziz recevra une attestation
de « Comédien Talentueux ». Aziz n’en
n’est pas à sa première reconnaissance, mais
celle-ci a une saveur toute particulière. Cela lui fait
un bien fou et prouve qu’il est sur la bonne voix, et
que le talent qui est en lui ne demande qu’à s’extérioriser.
Arrivé d’Aziz en Belgique (le
jour de la fête des Amoureux) pour qu’il se fasse
soigner, tout espoir est encore permis.
Il se prépare,
ne rien oublier, prendre tous les documents demandés
« pour revoir ». Ce jour là est enfin arrivé,
il faisait 15°, mais dans son cœur la température était
bien plus élevée. Contraste pour un méditerranéen
qui fait connaissance avec la réalité de notre pays.,
Hospitalisé à Saint-pierre, le médecin n’a
pas caché la réalité du problème visuel d’Aziz et
le mince pourcentage de réussite d’une opération.
Les choses sont dites.
Ces moments sont restés gravés dans sa mémoire
à tout jamais. Son
ophtalmologue après l’avoir opéré et est devenu
aveugle.
-
Aziz : « Je vois que le noir »
-
Son ophtalmologue « Bon courage,
Monsieur Aziz ».
Mais sans jeux de mots «
Aziz en a vu d’autre ». Il faudra du temps pour
accepter, pour faire face, pour réagir positivement. Ce
n’est pas sur un simple clignement de paupières
qu’il va accepter la situation « être aveugle ».
Cela veux dire quoi exactement pour vous ?
Imaginez-vous ne fut ce qu’une minute aveugle dans le
noir total.
Au dictionnaire vous trouverez la définition
suivante : Qui est privé de vue, qui ne voit pas.
Relevant
la tête pour faire face, faire front.
Aziz utilise ses oreilles pour écouter et voir,
ses mains pour toucher, pour sentir. Tous ses sens sont
en éveil pour voir. Arriver à différencier la chaleur
et le froid, le doux, du rêche, le mou, du dur… Sa
langue pour identifier les couleurs des épices.
2004, Aziz reprend ses activités
et ne reste pas à l’ombre de ce qu’il était, mais
bien dans la lumière de ce qu’il est. Premier gros
projet réalisation d’un court-métrage :
« Pour ma fille » et
une pièce de William Shakespeare : Othello,
La justice : d’Albert Camus.
En 2005 on retrouve Aziz à la
Ligue Braille dans un club de travaux manuels. Là, il a
demandé à la formatrice, s’il pouvait faire des
porte-clés, des bracelets et d’autres objets de ce
type.
Après quoi il avait d’autre
envie faire de la peinture. La monitrice a bien sur été
étonnée.
Un aveugle peut il peindre ?
Il vit dans le noir. Oui, mais n’oubliez pas, le noir
fait partie des couleurs. Cela peut sembler « absurde »
à la base. C’est vrai car l’œil, la vision
jouent un rôle important pour le peintre. Le défi
est lancé. Le voilà qui commence sa
première toile
« Le printemps de ma mère ».
Ensuite, il
est allé pour s’inscrire à l’académie des Beaux
Arts. Etonnement
du directeur quand Aziz lui a dit qu’il veut
s’inscrire ici à l’académie.
Le directeur a pris son temps pour lui donner sa
réponse : oui ou non ! Réfléchissant
avant de donner sa réponse... Aziz lui dit qu’il a
fait un tableau ! Comment vous avez fait ce
tableau.
C’est à son tour de prendre le
temps de répondre : Pour lui la toile c’est
comme la scène il la divise en quatre parties. Dès ce
moment là il a repéré le centre et il n’a plus
qu’à tisser sa toile. Un peu comme
une araignée
Et pour les
couleurs, se demande alors le directeur ?
Aziz a vu et sait donc se représenter
ce qu’il veut.
Depuis lors plusieurs toiles ont vu
le jour et seront exposées à la « Résidence
des Aveugles » et le 4 février au musée « Des
Arts Spontanés ». Aziz est un homme plein de
projets artistiques : Projets cinéma, ici il
s’agit d’un film/documentaire sur l’handicape, côté
théâtre une pièce est à l’étude. Pendant quelques
années Aziz a animé différentes émissions
radiophoniques tant pour les enfants que pour les
adultes (là, aussi un projet ne demande qu’à voir le
jour) son engagement dans ce domaine là était total,
car en plus de l’animation, de la préparation de l’émission,
de la programmation, Aziz recherchait des sponsors, afin
de pouvoir offrir des cadeaux
à ses auditeurs.
Revenons deux secondes sur 2005,
cette année là, Aziz
réalise son deuxième film « Le scénario
presque parfait », court métrage avec la
participation de « Beeldenstron »
tout comme pour le premier court-métrage. Ensuite ,
Aziz a joué dans plusieurs pièces : Monsira, le
Bourgeois gentilhomme, Quai este, Richard 3, Carle
valentin, Paparazzo, Britannicus de Racine et Le piment
de la vie, s’en oublier une formation de clown.
2007, Aziz a joué dans la pièce
« Missing » avec le théâtre brocoli
et ceci jusqu’à aujourd’hui.
2010, exposition au musé des Arts
Spontanés, un film et plein d’autres projets à vous
de voir !.
Grosjean Giles
Pour
vous faire une idée...
Voici
deux tableaux que vous pouvez voir à l’exposition :
Fontênace
Le Le printemps de ma mère
Et
ici une photographie d’Aziz lors d’une représentation
Le « clown » du spectacle...
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Tel.: 00 32 477 68 98 62
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